
Faudra dont que tu y sois jusqu'à la fin, si tu as le bonheur de la voir : lettres d'Alice et Alphonse Lerasle (1914-1918)
Originaires de Saint-Ambroix, dans le Berry, Alice et Alphonse Lerasle venaient de s'installer à Primelles lorsque la guerre a éclaté. Leur correspondance est unique par les 1 111 lettres échangées entre août 1914 et octobre 1918. Elle est unique par leur situation de cultivateurs dont il existe peu d'écrits, surtout d'une telle qualité et d'une telle durée. Elle est unique car ils ont su adapter leur acquis scolaire à leur volonté d'entretenir par écrit une conversation orale.
Ces lettres sont bien plus que l'histoire d'un couple, elles sont la voix de tous les couples vivant cette même séparation. Bien au-delà, elles sont la voix de la France rurale sur la durée de toute la guerre.
Alice décrit sa vie, son rôle de chef de culture, ses difficultés à s'imposer face aux anciens, l'angoisse de mal faire, l'attente des nouvelles, la douleur des premières pertes. Elle évoque les entraides et rivalités des femmes, compte les permissionnaires et les retours des blessés.
De son côté, Alphonse conseille, apaise et commente l'évolution de la guerre ; il s'enquiert de ses camarades mobilisés. Étant dans un régiment de zouaves, il se trouve très souvent en première ligne et, de ce fait, s'autorise à exprimer son opinion sur ses supérieurs et leur façon de commander. Il est un témoin privilégié de la dégradation des espoirs de paix rapide et de l'évolution des mentalités au fil du conflit.
Ces deux jeunes paysans amoureux ont tracé, avec leurs mots simples, une fresque de la Grande Guerre, inédite et criante de vérité.
(sous réserve de confirmation)
Largeur : 17.0 cm
Epaisseur : 4.1 cm

