
Savoir commencer une grève : résistances ouvrières à la désindustrialisation dans la France contemporaine
« Quand la grève est lancée, les ouvriers - et plus encore les ouvrières - se retrouvent presque systématiquement dos au mur, dans un combat désespéré, et souvent désespérant, parce que le rapport de forces est alors du côté du patronat : les maigres perspectives se réduisent à un accès de violence stérile ou à une négociation juridique interminable, qui ne permettra pas de sauver grand-chose. C'est avant la catastrophe finale qu'il faut lutter et s'organiser. Parce qu'après, c'est trop tard.
À rebours d'une vision parfois décliniste et condescendante de ces luttes, ce livre les interroge à l'aune de la désagrégation de la classe ouvrière. La disparition de l'appareil industriel a surtout été envisagée dans une optique largement économique. Or le phénomène de désindustrialisation est un fait social qui a ravagé la main-d'oeuvre ouvrière, ses territoires, ses sociabilités et ses solidarités. »
Portrait des luttes ouvrières contre la désindustrialisation, ce livre parcourt plus d'un demi-siècle d'histoire, où l'auteur analyse les mutations du répertoire d'actions, entre mobilisations et démobilisations, à l'épreuve de la raréfaction de l'emploi. Au-delà d'une histoire du point de vue du travail, ces analyses tranchent avec le discours des élites qui font la leçon aux ouvriers et aux ouvrières, « qui devraient se contenter de leurs conditions de travail et de leur salaire après tout meilleurs que ceux qui ont cours dans le reste du monde ».
(sous réserve de confirmation)
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 1.8 cm